Salut les amis, je suis dans une période de questionnement intérieur intense et j’aimerais partager mes sentiments avec vous. Ne vous inquiétez pas, on va quand même rire un peu mais le but de cet article
est dans un premier lieu de réfléchir.
Dans ma famille, on avait un grand oncle qu’on appelait communément “L’oncle Pierre.” Il a vécu avec mes grands parents pendant un bon nombre d’années. C’était un sacré personnage qui est décédé à 87 ans, il y a maintenant quelques mois. Solitaire, râleur et manipulateur il préférait la douceur des fleurs aux contacts humains. L’archétype du “vieux” en chair et en os c’était lui. Il nous adorait et nous faisait bien rire. C’était aussi quelqu’un qui revendiquait plus facilement son statut de “vieille personne” dans certaines situations que dans d’autres.
Si par exemple, on devait l’accompagner faire sa promenade journalière autour de la maison et qu’il pouvait alors s’appuyer sur nous et se rappeler ainsi le plaisir au toucher d’une chair ferme, alors oui, oulala! il était soudainement très vieux…
Par contre si on le surprenait à voler une brique de jus d’orange dans le frigo, bizarrement ça ne lui posait aucun problème de s’enfuir en courant dans les escaliers…
Son bonnet en laine, son anorak polaire, son training taché de compote, et ses lunettes de soleil lui étaient salutaires et ne le quittaient pour ainsi dire jamais.
Il aimait chanter des chansons valaisannes et nous posait toujours les même questions…
Ah! l’oncle Pierre, je pourrais vous en raconter encore de belles sur ses aventures….et c’est bien ça que je ne comprend pas. Comment expliquer qu’aujourd’hui je vous raconte tout ça, alors que de son vivant je ne lui portais pratiquement aucun intérêt? Est-ce que c’est parce qu’il ne sentait pas très bon, qu’il avait le souffle rauque ou qu’il radotait que je rejetais l’amour qu’il voulait donner? On doit se sentir très seul lorsqu’on voit que ceux qu’on aime commencent à nous oublier… l’homme vit et croit fuir le temps qui passe mais rien, ni personne ne lui échappe. Est-ce que ce ne serait pas une des “solutions” au Bonheur? Vivre en acceptant de mourir? ça me tourne dans la tête…car si l’homme réussissait à accepter sa condition mortelle agirait-il autrement?
Enfin bref, quand il est mort, l’oncle Pierre, je n’ai même pas été à son enterrement.
Je crois que je n’avais pas le temps. Et oui, c’est comme ça aujourd’hui, on a même plus le temps
de dire au revoir aux gens.
petits oiseaux, zeaux, zeaux, zeaux,
qui mangez du crottin, tin, tin,tin,
petits oiseaux, zeaux, zeaux, zeaux,
ne vous envolez pas, pas, pas,
petits oiseaux, zeaux, zeaux, zeaux,
si vous vous envolez, lez, lez, lez
petits oiseaux, zeaux, zeaux, zeaux,
le crottin restera, ra, ra, ra !!!!
on pourrait faire oeuvre commune
suis en train de faire un film…
moi non plus je n’étais pas là
tu sais
A quand les histoires de tante Cécile? Oncle Pierre, tante Cécile, je n’ai pas de lien de sang avec vous, mais je peux pas m’empêcher des les appeler Oncle Pierre, Tante Cécile, comme si c’était devenu leur vocation, Oncle Pierre, Tante Cécile…
ahhh c’est oncle Pierre, j’en aurais entendu parler quand même 🙂 le training tâché de compote m’a tué. Et oui, on vit bien plus heureux quand on accepte sa condition mortelle mais le problème c’est que plus on s’en rapproche, moins on veut partir. On s’accroche à la vie comme des fous alors que finalement la mort offre peut-être une deuxième vie, qui sait? 😉 bisous ligy!